MODES ET MUSIQUES


IIIe SIECLE ANCHORIEN

  Aucune forme d'art ne s'était manifestée durant les deux premiers siècles anchoriens, qui avaient vus la naissance de la civilisation des exilés. La survie sur Anchor était alors assurée lorsqu'Alboris devint une mégalopole, offrant à ses citoyens une vie prospère. La société s'organisait, les mœurs s'apaisaient, et le confort est apparu : une nouvelle ère commençait pour les anchoriens en ce début de troisième siècle. Les préoccupations se fixèrent alors sur l'art. Les prémices de la musique s'étaient déjà faites, avec la musique expérimentale, percussions notamment pratiquées par les bohémiens. Des disques antiques terriens ont été retrouvés dans les épaves des vaisseaux de déportation, et après plusieurs années de progrès technologiques, ils purent être utilisés. La musique native est apparue en 265, nourrissant les tendances de références terriennes de tout style. Il faudra attendre une dizaine d'années pour voir émerger les premiers groupes de musique d'Anchor, dont il avait fallu d'abord inventer et concevoir les instruments. Le jazz, le funk, le reggae, le ska et la pop s'imposèrent. Les premières radios spécialisées furent créent en 283, limitées au centre d'Alboris. L'industrie de la musique était fondée, et sa diffusion devint de plus en plus aisée.

  La fin du troisième siècle fut marquée par le développement de l'art décoratif anchorien, mouvement contrant le traditionalisme rationnel et épuré de l'architecture et du graphisme. Le soucis esthétique dominait la fonctionnalité. Les modes dandy et funky succédèrent aux styles vestimentaires grunge et indu, apparus à l'âge industriel. Le stylisme s'orienta ensuite sur une tendance new wave.


IVe SIECLE ANCHORIEN

  L'âge moderne amena ses changements. L'art décoratif, remis en cause, fut peu à peu remplacé par un contre-courant primant la fonctionnalité sur un esthétique simple. L'industrie s'optimisa pour produire massivement ; Alboris devait s'agrandir. A la moitié du siècle, la mégalopole était devenue malfamée, décadente. L'ensemble du monde musical se mit à dénoncer la société en crise. En pleine période rockabily et look ska, la musique s'orienta vers le rock contestataire et tout ses dérivés. En parallèle, dans les bas-fonds, naissait la culture boogie down, aboutissant sur le mouvement gangsta. Avec la guerre des gangs, le système adopta une tournure répressive, puis en 387, la dictature mise en place réduisit à néant toute forme d'art et de musique, si ce n'est l'affiche de propagande. La mode revint en arrière, vers un style épuré.


Ve SIECLE ANCHORIEN

  Le retour à l'ordre imposé par la dictature laissa la majeure partie du quatrième siècle sans art spécifique. Le graphisme, la mode et la musique stagnaient sur une tendance traditionaliste. Cependant, de plus en plus de mouvements clandestins diffusèrent de la musique hard-rock, punk et rap. La révolution de 475 libéra les arts. La musique revint à ses éternelles références terriennes, s'orientant spécialement vers le rock, le psychédélique, le funk, l'electro. Le mouvement peace drunk marqua le retour à l'époque libre -bien que toujours en crise. La mode se tourna alors vers diverses tendances, notamment gangsta, punk et cyber-punk.